Deux jours nous séparent du mois sacré de Ramadan 1443, le marché est agité par des mouvements qui suscitent de vives appréhensions chez les consommateurs. La hausse des prix de certains produits, la rareté d’autres, les longues chaînes devant les points de vente des denrées alimentaires en pénurie… sont autant de signes qui révèlent que le marché est soumis encore à des pressions incontrôlables.
Les consommateurs, touchés par la dégradation de leur pouvoir d’achat, commencent à perdre patience et même à perdre l’espoir de voir la situation se redresser. Les pénuries et les pressions sur certains produits existaient bien avant la crise sanitaire et le conflit ukrainien. Le problème est ailleurs et date depuis des années où les pénuries étaient récurrentes. Et c’est le monopole, la spéculation, le comportement des consommateurs, et de nombreux entorses à la loi… qui sont à l’origine des perturbations qui frappent par intermittence le marché.
L’épisode des pénuries et des tensions sur les produits de large consommation n’a pas encore connu son épilogue. A quelques jours du mois sacré, les commerces enregistrent de fortes tensions sur les produits de première nécessité très prisés, qui manquent pour la énième fois sur les étals.
Comme à l’accoutumée, à l’approche du mois saint, le citoyen s’inquiète pour la disponibilité et les prix des produits alimentaires, les responsables, eux, multiplient les annonces rassurantes. L’approvisionnement du marché et l’accessibilité des prix ne se posent pas avec plus d’acuité cette année que les pénuries enregistrées sont déjà là depuis plusieurs mois.
Le gouvernement tiendra-t-il ses promesses d’un Ramadan pas trop éprouvant, dans un contexte de tensions mondiales sur plusieurs produits de base ? Le ministère du Commerce réussira-t-il dans sa mission de régulateur du marché ? La situation du marché sera-t-elle maîtrisée à bon escient durant les prochains jours ? En attendant que les mesures prises par les autorités pour éradiquer le phénomène de la spéculation puissent aboutir aux résultats espérés.
Le ministère de l’Agriculture, pour sa part, rassure le consommateur concernant l’approvisionnement du marché en produits alimentaires qui se fera en quantités suffisantes. Cet approvisionnement «se fera à travers la production mensuelle ou par les stocks». Le ministère a affirmé que cette quantité va jouer un rôle de régulateur, et ce, à travers la création de huit points de vente du producteur au consommateur.